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Avec la pose de la première pierre du chantier, le 22 septembre dernier, les anciennes halles de Seraing entament leur réhabilitation. D’ici fin 2023, elles accueilleront un tout nouvel espace dédié à la gastronomie et l’alimentation.
Le 22 septembre 2022, le coup d’envoi du chantier Gastronomia, à Seraing, a été donné en présence des autorités publiques et des promoteurs. Cofinancé par le FEDER (Fonds européen de développement régional) et la Wallonie, ce projet prévoit de réhabiliter les anciennes halles industrielles afin d’y créer un centre d’activités spécialisé dans les métiers de bouche.
"Gastronomia fait office de locomotive pour booster la dynamique qui a été amorcée ces dernières années", commente Déborah Géradon, Echevine du développement territorial et commercial de la Ville de Seraing, faisant référence à la création du boulevard urbain –également avec l’aide du FEDER–ou à la réfection des espaces publics.
Une analogie riche en symbolisme puisque ces mêmes halles, construites par John Cockerill en 1817, ont notamment été utilisées afin d’y construire des locomotives et autres moteurs de bateaux. D’ici la fin de l’année 2023, elles accueilleront de toutes nouvelles activités :
- 600 m² de food court
- 500 m² de petits commerces
- 2000 m² d’espace polyvalents, utilisés dans l’organisation d’événements
Le bâtiment comportera par ailleurs 1000 m² de bureaux et d’espace coworking qui prendront place aux étages supérieurs, ainsi qu’un vaste parking de 600 places.
« La thématique alimentaire s’est imposée d’elle-même car la gastronomie a toujours été très importante chez nous, et particulièrement dans le centre, poursuit l’échevine. Les Sérésiens sont réputés pour être des bons vivants et bien vivre en ville, c’est aussi mieux manger. Ce projet est donc la pierre angulaire qui manquait pour que les gens se sentent bien en ville, qu’il s’agisse de flâner dans les commerces, manger un bout ou profiter de loisirs. »
La force du partenariat public-privé
Un projet de cette ambition comportait évidemment son lot de défis. Architecturaux d'abord, puisqu'il s'agit de préserver la structure initiale des halles mais également conjoncturels (Covid, prix des matériaux, etc.). « La force d’un tel partenariat, c’est d’avoir une volonté commune d’aboutir et de faire appel à toutes les belles intelligences, nous permettant de faire face à ces difficultés », se réjouit Joël Paulus, directeur Développement de Thomas et Piron.
"Le FEDER s’est avéré indispensable pour boucler ce dossier tout en gardant une trace de notre passé industriel, complète Déborah Géradon. Il n’y a pas une famille sérésienne qui n’ait, dans sa famille, quelqu’un qui a travaillé pour Cockerill. C’était donc important de garder cette partie de notre identité."
Mené par le consortium "Gastronomia Vision" (réunissant les groupes Gehlen, Dyls et Thomas&Piron), ce projet s’accompagnera, dans un second temps, d’un volet immobilier (privé) de 93 appartements.