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Le 14 septembre 2021, l’entreprise IsoHemp inaugurait sa nouvelle unité de production, cofinancée à l’aide de fonds wallons et européens. Spécialisée dans la fabrication de blocs de chanvre pour les secteurs de la construction et de la rénovation, l’entreprise de Fernelmont consolide ainsi sa position de leader sur ce secteur prometteur et durable.
Dix ans après sa fondation, l’entreprise namuroise IsoHemp, atteint un nouveau palier dans son développement industriel et international. En inaugurant sa nouvelle usine, la société quintuple en effet sa capacité de production de blocs de chanvre, tout en atteignant les standards de qualité stricts du secteur de la construction.
« Cet investissement sert à faire bouger les lignes de la construction dans la bonne direction et ce, cinq fois plus vite qu’avec notre première usine », se réjouit Anthony De Mot, cofondateur d’IsoHemp. Après avoir passé avec brio la phase pilote, l’entreprise se fixe un objectif bien précis : parvenir à une construction durable et décarbonée.
Déjà détenteur d’un procédé « unique au monde » dans le secteur de la construction résidentielle et de la rénovation, l’entreprise peut désormais compter sur une unité de production permettant de fabriquer cinq millions de blocs par an, de quoi construire cinq maisons par jour. Cette augmentation lui permettra également d’entreprendre davantage de projets de plus grande ampleur, comme les chantiers publics et autres bâtiments industriels.
A cette fin, le bloc de chanvre semble détenir toutes les clés, à commencer par d’intéressantes propriétés :
- Une excellente inertie thermique, qui offre un confort en hiver comme en été
- Une grande perméabilité à la vapeur d’eau, pour un taux d’humidité stabilisé
- Une isolation acoustique feutrée, protégeant de la pollution sonore
- Une excellente résistance au feu
Construire un monde plus durable
Des propriétés qui prennent tout leur sens lorsqu’elles sont couplées à l’argument majeur : les blocs sont fabriqués à partir de matériaux 100% naturels, renouvelables et issus de filières locales.
Ces qualités sonnent comme de la musique aux oreilles de l’Europe qui, depuis quelques années, plaide pour une transition du secteur de la construction, notamment en :
- Rénovant le bâti actuel pour réduire son empreinte CO2
- Réduisant l’impact environnemental des nouvelles constructions
- Trouvant des alternatives à certaines matières premières (sable, calcaire)
- Augmentant la recyclabilité du bâtiment
Dans le sillon de cette transition s’ouvre également toute une série de nouvelles perspectives socio-économiques. Car si les blocs utilisent le chènevotte (le cœur de la tige) du chanvre, les graines (chènevis) sont, quant à elles, utilisées dans les domaines pharmaceutique, alimentaire ou cosmétique, tandis que la fibre est parfaitement adaptée pour la fabrication d’isolant souple pour la construction, le textile ou le plastique composite. En outre, la culture de la plante elle-même, ne nécessitant ni irrigation ni pesticide, s’intègre facilement dans la rotation des cultures des agriculteurs.
Suite à la création de cette nouvelle usine, les demandes affluent déjà des quatre coins du globe, affirment les cofondateurs d’IsoHemp. De quoi consolider l’entreprise dans sa position de leader de ce secteur émergent mais prometteur. Olivier Beghin, autre cofondateur de la société, voit déjà plus loin et prévoit déjà, à plus long terme, l’installation de nouvelles usines : « Si nous souhaitons véritablement travailler de manière durable, transporter des blocs de chanvre sur des trajets plus longs que 500 à 800 km n’a aucun sens. Nous préférons donner la priorité au circuit court », conclut-il.