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Le 17 septembre dernier, la recherche scientifique belge a connu un grand moment. Le GIGA-Centre de recherches du Cyclotron-In vivo Imaging de l’Université de Liège inaugurait un IRM 7 Tesla, nouvel appareil de neuroimagerie à ultra-haut champ magnétique, dont il a fait l’acquisition en mars dernier.
La conception et l’installation de cet équipement constitue un investissement de 8.777.800 euros cofinancé par l’Europe et la Wallonie à hauteur de 8.200.000 euros.
Ce scanner IRM Magnetom Terra a été entièrement conçu, fabriqué et installé par Siemens Healthineers. L’ULiège devient donc le premier campus du Benelux à utiliser ce tout nouveau système de recherche.
Lors de cet événement, toutes les parties prenantes de ce beau projet étaient représentées et ont, chacune à leur tour, pris la parole : le professeur Pierre Wolper, Recteur de l’ULiège, Eric Salmon, le Directeur du Centre de recherches du Cyclotron, Carl Laurent, Managing Director Siemens Healthineers Benelux, Véronique Halloin, Secrétaire générale du FNRS et Monsieur Willy Borsus, Vice-Président du Gouvernement wallon, Ministre de l'Economie, de la Recherche et de l'Innovation.
Ensuite, les invités ont pu découvrir de leurs propres yeux ce petit bijou de technologie.
La machine sera, dans un premier temps, réservée à la recherche scientifique. Mais le scanner portant le marquage CE et sa mise sur le marché étant autorisée par la FDA (Food and Drug Administration), celui-ci pourra être utilisé, dans un second temps, dans le cadre de la recherche clinique neurologique et musculosquelettique.
Grâce à un nouvel aimant de 7 Tesla, le MAGNETOM Terra va générer un champ magnétique 140.000 fois plus puissant que celui de la Terre. Plus le champ magnétique est puissant, plus la résolution de l’image est élevée et par conséquent, meilleure est la visualisation des tissus biologiques.
L’Université de Liège va utiliser celui-ci afin d’approfondir ses connaissances sur la physiologie et les pathologies du cerveau ainsi que ses recherches en neurosciences cognitives. Grâce à cet équipement, les chercheurs pourront, par exemple, mieux comprendre le fonctionnement du cerveau et visualiser les maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer, l’épilepsie, la schizophrénie ou encore la sclérose en plaques.
Pour accueillir ce nouvel appareil, l’ULiège a dû faire construire un nouveau bâtiment sur le campus du Sart-Tilman. Le scanner ne pesant pas moins de 20 tonnes a été installé dans le nouveau bâtiment par le toit et ensuite, monté sur place.
Un rayonnement hors Wallonie est également à prévoir pour ce tout nouveau système. A l’échelle de la Belgique, car les universités partenaires des équipes de recherches de l’ULiège (ULB, UCLouvain, KULeuven, UGent, UMaastricht) pourront également accéder à cet appareil, mais également à l’échelle européenne car ce scanner permettra de faire émerger toute une série d’idées et de créer/de s’intégrer dans de nouveaux projets hors frontières (il n’en existe que 72 à travers le monde !).
Pour conclure et pour rejoindre les propos évoqués par le Recteur de l’Université, Pierre Wolper, il n’y a donc plus qu’à se réjouir de ce que ce scanner va permettre aux scientifiques de découvrir.