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Une matinée thématique rassemblant les bénéficiaires du FEDER en Wallonie a pris place le 7 novembre dernier aux Moulins de Beez, à Namur. Les porteurs de projets de la programmation 2014-2020 y ont été informés des résultats positifs de la programmation précédente et ont reçu de nombreux conseils afin de communiquer efficacement sur leurs dossiers respectifs.
Le 7 novembre 2017 le Département de la coordination des fonds structurels a réuni de nombreuses personnes : porteurs de projets, bourgmestres, représentants de la Commission européenne et du Gouvernement wallon et spécialistes de la communication, tous présents pour évoquer le bilan positif de la programmation FEDER 2007-2013 et la communication sur les projets cofinancés durant l’actuelle programmation. Plus d’une centaine de participants ont assisté à cette matinée de conférences et débats.
“Nous profitons à la fois du lancement de la nouvelle campagne (En Mieux, NDLR) et des 60 ans de l’Union Européenne pour réunir bénéficiaires, Commission Européenne et Wallonie, explique Catherine Mathot, Directrice au sein du Département de Coordination des Fonds Structurels. Le but de cette journée est de s’unir pour mieux faire connaître les projets qui sont cofinancés. Nous avons obtenu des résultats concrets pour la programmation 2007-2013, avec un impact sur le quotidien des gens, on veut que cela se sache.”
Des résultats positifs en Wallonie
Pour rappel, en Wallonie, les programmes “Convergence” et “Compétitivité régionale et emploi” portaient sur trois axes :
- La création d’entreprises et d’emplois ;
- La recherche et le capital humain ;
- Le développement territorial équilibré et durable.
Ceux-ci ont permis d’atteindre des résultats très positifs, comme par exemple :
- La création de 11.000 emplois ;
- Le soutien de projets R&D auprès de 56 entreprises;
- Le recrutement de 400 chercheurs ;
- La délivrance de près de 25.000 chèques technologiques (d’une valeur de 500€ par chèque) à 746 PME ;
- L’assainissement de 229 hectares de friches industrielles et urbaines ;
- Le renforcement de l’attractivité de 23 villes wallonnes ;
- Le développement des énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique sur l’ensemble du territoire.
Les porteurs de projets témoignent
Cette matinée était également l’occasion pour différents porteurs de projets de partager leurs expériences respectives, à l’issue de la programmation 2007-2013. Quatre interlocuteurs de choix ont ainsi témoigné devant l’assemblée :
- Noémie Henry, Directrice du centre de compétence Epicuris (Villers-le-Bouillet)
- Dominique Demonté, Directeur du Biopark de Charleroi
- Fabian Collard, Directeur général d’IDELUX (Arlon)
- Patrice Thiry, CEO de La Maison de l’Entreprise (Mons)
Ils ont dit…
“La plus-value du FEDER intervient dans la naissance d’une dynamique, dans la mise en place d’un réseautage qui donne accès à d’autres financements, ou d’autres pistes qui permettent de développer le secteur.”
Noémie Henry, Directrice du centre de compétence Epicuris
“Je ne vois pas d’autre source de financement qui permette de financer des projets aussi ambitieux, avec des stratégies intégrant recherche, création d’entreprises et formation. C’est le vrai facteur différenciant.”
Dominique Demonté, Directeur du Biopark de Charleroi
“Sans le FEDER, nous aurions certainement bricolé quelque chose avec peu de moyens, qui nous aurait permis de vivoter mais qui n’aurait pas eu un tel impact et de telles retombées sur l’ensemble du territoire.”
Fabian Collard, Directeur général d’IDELUX
“Par nature, le métier que réalise un incubateur d’entreprises est peu rentable sur le moment. Cela demande une stratégie sur le long terme et surtout beaucoup de temps […]. Si pas de FEDER, on aurait soufflé nos dix bougies en 2007, puis la lumière aurait été éteinte et salut. ”
Patrice Thiry, CEO de La Maison de l’Entreprise
Charleroi : le retour des investisseurs
Réseautage, synergies, et stratégie à long terme ont été désignés comme éléments-clés par les différents intervenants, afin de tirer parti des investissements européens et wallons et de construire un projet cohérent. Paul Magnette, Bourgmestre de Charleroi, a, quant à lui, insisté sur l’effet levier généré par les investissements FEDER sur sa ville, à travers les projets de redynamisation urbaine.
Pour 59 millions d’euros investis à Charleroi dans le cadre de la programmation 2007-2013, la Ville a attiré 270 millions d’investissements privés. Et les perspectives s’annoncent au moins aussi bonnes pour la programmation 2014-2020. “Les investisseurs reviennent, se réjouit Paul Magnette. L’effet d'entraînement en matière de développement économique et d’emplois est présent, maintenant il faut que nous communiquions davantage sur ces résultats si nous voulons que la Wallonie continue d’être éligible à une politique de cohésion européenne.”
De l’importance de communiquer
La communication est également le cheval de bataille partagé par Vicente Rodriguez Saez, chef d’unité adjoint à la Commission Européenne, et de Maxime Prévot, Bourgmestre de Namur. Le premier, après avoir expliqué qu’1 euro investi autour de la politique de cohésion pour la période 2007-2013 rapportera 2,74 euros de PIB supplémentaire d’ici 2023, a souligné que la majorité des européens méconnaissait encore les bénéfices apportés par les fonds européens sur le territoire. Le second, quant à lui, a présenté des solutions concrètes adoptées par la capitale wallonne. Soirées d’information, brochures, réseaux sociaux ou encore créations de bâches d’information lisibles et spécifiques : aucun support de communication n’a été laissé de côté, tant en amont qu’en aval.
“Nous avons beaucoup de retours au quotidien de la population sur la concrétisation des chantiers namurois, explique Maxime Prévot. Nous précisons lors de chaque focus sur l’état d’avancement de ces chantiers qu’ils sont uniquement possibles grâce aux financements de la Région et de l’Union Européenne. C’est notre devoir, mais c’est aussi une fierté pour Namur.”
Cécile Nusgens (Cible) a apporté aux participants quelques trucs et astuces pour une bonne communication et enfin, Monsieur Emmanuel Sérusiaux, chef de cabinet du Minsitre-Président, Willy Borsus, a clôturé les travaux.
Prenant exemple sur les différents intervenants qui se sont succédés durant la matinée, les porteurs de projets ont ensuite mis à profit le « walking dinner » à des fins de réseautage, afin d’évaluer, sans attendre, leurs possibilités de collaborations et d’échanger sur de bonnes pratiques afin de communiquer « en mieux ».